Céline Faille, céramiste plasticienne

Céline FAILLE, Atelier du fond du bout du chemin

Céramiste plasticienne

L’Atelier du Bout du fond du chemin est un atelier de céramique.

On y pratique le tour à pied, le modelage à la plaque (tirée à la coréenne), au colombin (à l’africaine). On y travaille toutes sortes de Terres : le grès de Saint Amand, le grès Noir, l’African Stone, le grès Sauvage, la RIF, la terre à creuset, la terre de la Plaine Champbertrand, la porcelaine et toutes celles offertes en couleurs ou en souvenirs. Elles sont corps ou engobes, apportant leurs profondeurs, leurs brillances ou leurs satinées.

A l’atelier du Fond du bout du chemin, on y cuit dans un four tonneau électrique (1270°C), en plein air (encore à l’africaine, entre 500 et 750°C), ou à l’étouffée dans un four de barbotine, avec la terre de Champbertrand (à 950°C). Un four anagama est en gestation. On y voit des pièces d’expression, d’utilitaire ou d’ornement. De grandes pièces que l’installation met en contexte et portent à l’échange de la discussion. Des plus petites pièces que la préemption installe dans l’intimité de la paume. Mais toujours la Terre transparait pour donner l’énergie, marquée par l‘outil et le geste.

A l’Atelier Du fond du bout du chemin, on vient y faire, aussi. L’Atelier se déplie au fil des saisons et des projets collectifs. Il déploie les espaces ou se pelotonne pour qu’un laisser faire s’opère.

Une démarche

« Poser, essuyer, enlever et remettre, laver et révéler. Le geste reprend le mécanisme de mémoire. Garder ou exclure, l’apparition est un repentir en suspend entre le regard et la main, une attente, un entre-deux.

La matière est une accumulation dans sa structure, un amoncellement de fines couches. Elle est un arc-en-ciel superposé d’épaisseur de transparence opaque où le temps se marque et dont il faut parfois revenir, qu’il faut parfois effacer, laver pour lui permettre de révéler le derrière, le dedans, l’avant. La présence de la représentation apparait alors par son intérieur, en son centre. Elle est masse évacuée dans le geste du faire. Et c’est ce geste, dans ses variations et ses répétitions, ses attentes et ses surprises qui pose l’espace en surface, qui parle de surgissement sans jamais imposer son sens.

La matière oppose les différences, s’en nourrit, les exposent. Essuyer, frotter, couvrir, gratter, rincer à l’eau, couvrir, poser, griffonner, recouvrir et mettre à nu, inclure la matière, tourner puis revenir. Le travail de la matière est un travers du temps fait à l’intérieur de lui, par lui, au travers. Elle est un geste du précédent en retour. »

Mon parcours

Celine enfant adore la peinture, les mots et patouiller.

Celine adulte n’a pas trop changé.

Après un bac A3, deux années aux Beaux-Arts de Versailles et une maîtrise en arts plastiques à Saint Charles (Paris-Sorbonne), elle a beaucoup interrogé les images de presse pour essayer de comprendre quelque chose sur le corps social comme expression individuel… ou l’inverse… Mais les ruissèlements de la peinture lavée la ramènent toujours à la terre. Elle décide de s’y jeter et passe quelques mois dans l’atelier de Dauphine SCALBERT.

Toujours préoccupée par les cheminements historiques de corps, elle trouve souvent des excuses pour parler de frontières et des corps en voyage…

En 2010, elle ouvre L’Atelier du bout du fond du chemin.

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