LA BIJOUTERIE
La bijouterie est un art qui consiste à fabriquer des objets en métaux précieux ou non, avec des pierres précieuses ou non qui servent de complément à un habillage de luxe.
Un bijou peut être un collier, un bracelet, une montre, dont le mécanisme est fabriqué par l’horloger, un pendentif ou une bague.
La fabrication d’un bijou se décompose en onze étapes :
- L’affinage des métaux : Il s’agit là de décomposer les alliages de plusieurs métaux, dans le but d’en reformer d’autres qui seront le plus précis possible et auront la couleur souhaitée par le bijoutier. (ex : or 18 carats, 75 % d’or fin et 25 % d’argent et de cuivre . Ce sont les métaux entrant dans les 25 % qui donneront au métal sa couleur).
- La fonte : Il existe 3 types de fonte (ou coulée) du métal :
- La fonte à cire perdue : dans des moules
- La fonte en lingotières : si on souhaite faire un fil, on placera le métal fondu dans une lingotière « fil » et si on désire une plaque, on coulera le métal dans une lingotière « plaque ».
- Le laminage : écrasement du lingot « fil » pour le régulariser en forme de fil carré qui a les coins coupés (la longueur du fil augmente) . S’il s’agit d’un lingot « plaque », cela diminuera son épaisseur (la surface augmente). Ensuite, quand on a obtenu un fil régulier, on lui donne sa forme finale (circulaire, carrée, ovale,…) à l’aide d’un banc à tirer (on tire le fil dans une grille de la forme désirée).
- La découpe et / ou mise en forme : on prélève sur la plaque ou le fil la quantité de matière pour réaliser l’objet souhaité et on met ces morceaux de métal en forme.
- Emerisage partiel : ponçage de toutes les pièces principales avant leur assemblage (avec les papiers abrasifs).
- L’assemblage : regroupement des pièces par soudage(machine électrique ou laser : cette dernière ne nécessite pas ou très peu de métal d’apport, brasage (alliage de la couleur souhaitée qui fond avant les pièces à assembler de manière fixe), goupillage : rivetage de tiges pour les bijoux articulés.
- L’émerisage final : voir émerisage partiel. Ici on enlèvera en plus les excédents de brasure.
- Le poinçonnage : l’artisan va incruster sa marque dans le bijou quasiment terminé avec son poinçon souvent en forme de losange (initiales et dessin).
- Les poinçons de la garantie d’Etat : Depuis décembre 2001, les bijoux or et platine d’un poids inférieur à 3 grammes, les bijoux argent d’un poids inférieur à 30 grammes ne sont plus soumis à la marque ou poinçon d’Etat. Toutefois, déclarations et paiements des droits spécifiques (poinçon) sont maintenus pour ces bijoux. Pour les bijoux d’un poids supérieur, la règle est inchangée.
- Le polissage du bijou : il a pour but de rendre brillante la surface du bijou à l’aide d’une brosse ou d’un disque en coton ou entoile tournant à grande vitesse chargé de pâte à polir auquel on frotte la pièce.
- La gravure : marquage de lettres ou de dessins sur des médailles, gourmettes, etc.
- Le sertissage du bijou : immobilisation des pierres choisies ou fournies par le client sur les bijoux.
Source : André Pécheur artisan bijoutier à Belfort, désormais en retraite