L’émaillage :

L’émaillage est l’art d’appliquer sur des métaux, une matière vitreuse à base de silice, de plomb, de potasse ou de soude et de calcine de bois, colorés par oxydation métallique (oxyde de cobalt, etc…). Cette technique peut être utilisée pour la décoration d’objets céramiques ou ménagers en variant la composition des substances, ou pour les protéger. La réalisation d’émaux se fait en trois étapes :

Pour l’émaillage de métaux, on utilise la méthode suivante :

  1. La préparation du support : l’émailleur décape généralement une plaque de cuivre dans une solution de sel et de vinaigre pour obtenir un cuivre rose clair, puis il gratte les deux faces avec une gomme abrasive spéciale. Pour cette opération, il évite de toucher la plaque avec ses doigts, pour que la première couche d’émail tienne bien. Il repère alors la face la moins belle et la recouvre d’une colle liquide avec un pinceau puis il saupoudre cette face d’un contre émaillage. Ensuite, en se plaçant loin de cette dernière, il vaporise l’eau, pour que les grains s’entourent de colle et adhèrent à la surface. Il retourne la plaque, puis la saupoudre d’un « fondant cuivre » transparent. Cette méthode est utilisée pour recouvrir de grandes surfaces.
  2. Il existe plusieurs méthodes pour fixer les émaux :
  • Le saupoudré : expliqué dans le 1)
  • A la spatule : outil plus ou moins gros que l’on trouve dans le commerce ou que l’émailleur peut fabriquer lui-même. Il utilise des poudres sèches, humides ou encollées (dans les deux derniers cas, il faut attendre que l’humidité se soit complètement évaporée pour placer le émaux dans le four)
  • Avec des poudriers : genres de salières plus ou moins grosses réalisées pour des besoins différents.
  1. La cuisson : Elle se fait généralement à une température de 900 °C, mais il est préférable que l’émailleur chauffe moins, pour éviter aux poudres les plus sensibles de brûler. Un tableau est réalisé en plusieurs cuissons. Quand l’émailleur a déposé les poudres pendant une heure ou plus, il est préférable qu’il les fixe, pour éviter qu’elles ne se mélangent. Ces cuissons  intermédiaires lui permettent d’avoir une idée plus précise du travail réalisé, car certaines poudres changent de couleur pendant la cuisson. Certaines poudres donnent un résultat différent selon le support utilisé.
  2. La finition : étant donné que les cristaux de poudre ne fondent pas toujours de la manière souhaitée, l’émailleur retouche l’émail avec de la peinture d’émail. Il peut également appliquer un fondant brillant uniforme. Ces deux méthodes nécessitent une cuisson.

Source : André Pécheur artisan bijoutier à Belfort